1er mai : Et que vive le communisme libertaire !
Le 1er mai 1886 à Chicago, la classe ouvrière en grève exigeait la journée de 8 heures. Si la répression fut terrible, depuis la revendication a été gagnée. Comme d’autres conquis sociaux majeurs, c’est l’organisation de notre classe qui a emporté la victoire. Aujourd’hui encore, la bataille du temps fait rage à travers la lutte contre la réforme des retraites. Nous organiser est un rempart aussi indispensable que puissant pour enrayer l’accumulation de crises – politique, sociale, écologique – que nous traversons. Nous devons construire l’unité de notre camp pour arracher de nouvelles victoires et changer radicalement la société.
Crise de régime, lutte renforcée
Ces derniers mois ne laissent aucun doute : il n’y a rien à attendre de nos institutions politiques et économiques sinon toujours davantage d’inégalités, d’exploitation, et de répression. Après plus de 3 mois de mobilisations contre la réforme des retraites, plus déterminé que jamais, le mouvement social a su se réinventer dans ses actions et donner un nouveau souffle à la contestation. La bataille des retraites n’est pas terminée (le CPE promulgué en 2006 a finalement été retiré face à l’ampleur de la contestation), et quoiqu’il advienne, nous aurons repoussé le SNU et la loi immigration.
Le pouvoir est décrédibilisé, en France comme à l’étranger. Il est fébrile. La crise du régime est sans précédent : les élu·es ont peur de nos casseroles… Nous, nous avons renforcé notre camp, désormais plus nombreux et plus solidaire. Jusques à l’étranger où on ne l’entendait plus, le mot d’ordre du départ à la retraite à 60 ans s’ébruite et se propage. Nous devons continuer la lutte.
Notre colère ne faiblit pas : nous non plus !
Macron et son gouvernement ne lâcheront que si nous paralysons l’économie et cessons de remplir le porte-monnaie du patronat. Organisons-nous pour construire une grève massive, dans tous les secteurs, reconduite par les AG de grévistes sur les lieux de travail et dans les territoires, pour mettre en déroute les projets gouvernementaux et prendre conscience de notre force : c’est les capitalistes qui ont besoin des travailleur·euses, pas le contraire !
Reprenons le contrôle sur nos vies et notre travail pour que celui-ci devienne émancipateur, conciliable avec les impératifs écologiques et utile socialement. Portons partout la critique du capitalisme d’État : la lutte doit s’orienter vers nos vrais ennemis, les fascistes ne doivent plus croître sur la régression sociale et les oppressions.
Nous savons ce que nous voulons
Nous voulons une société autogestionnaire, dans laquelle les travailleurs et travailleuses gèrent elles-mêmes leur travail, où la production est démocratiquement organisée et répartie en fonction des besoins et dans le respect de l’écosystème, une société où la démocratie est directe. Nous savons dans quelles conditions nous voulons vivre et vieillir, travailler, apprendre, aimer. Nous voulons et nous pouvons construire une société débarrassée du capitalisme et de l’État, du racisme et du patriarcat.
Ne lâchons rien ! L’unité de notre camp est la meilleure stratégie !