Non à la criminalisation du juste soutien à la cause palestinienne
La criminalisation du soutien spontané à la cause palestinienne s’accentue. L’UCL dénonce cette criminalisation et réaffirme son soutien à la cause palestinienne, sans aucune complaisance envers les tentatives d’instrumentalisation.
Suite à l’offensive du Hamas samedi 7 octobre et aux représailles militaires massives déclenchées par l’État israélien dans la foulée, de nombreux appels à se rassembler en soutien au peuple palestinien opprimé, à travers toutes les villes françaises, ont été diffusés.
L’État français et son ministre de l’Intérieur Darmanin, toujours adepte de la surenchère sécuritaire et autoritaire, des interdictions et des dissolutions, confondant sans coup férir antisionisme et antisémitisme, grand ami de l’État raciste et colonial israélien, ont décidé en réaction d’interdire plusieurs de ces rassemblements.
Comme nous l’avions écrit dans notre précédent communiqué, « nous nous opposons à la criminalisation des soutiens à la résistance palestinienne en Europe et à leur appellation de « terroristes ». Nous nous opposons également à toutes les instrumentalisations des violences à des fins racistes, qu’elles soient anti-arabes ou antisémites ».
Parmi les rassemblements que Darmanin tente de faire interdire, plusieurs sont appelés autour de mots d’ordre dans lesquels l’UCL se retrouve :
- soutien à la résistance palestinienne populaire, laïque, démocratique et révolutionnaire, dans sa lutte contre la colonisation et l’apartheid ;
- soutien aux opposant⋅es et militant⋅es anticolonialistes israélien⋅nes ;
- respect des résolutions internationales, recherche d’une solution garantissant une paix durable ;
- aucune complaisance envers les massacres de civil·es, quels qu’ils soient, ou envers les crimes de guerre ;
- dénonciation de la lourde responsabilité du gouvernement israélien d’extrême droite ;
- dénonciation des méthodes et du projet politique nationaliste et intégriste du Hamas ;
- pas d’assimilation entre les classes dirigeantes belliqueuses et les populations, que ce soit en Israël ou en Palestine.
L’Union communiste libertaire dénonce les interdictions de ces rassemblements. Nous dénonçons la longue dérive autoritaire et islamophobe du gouvernement macroniste dans laquelle ces interdictions s’inscrivent, dérive qui ne peut bénéficier qu’à l’extrême droite. Nous dénonçons la répression féroce qui s’abat contre plusieurs organisations politiques de gauche ayant exprimé leur soutien au peuple palestinien et, bien que lucides sur les jugements hâtifs et parfois déplorables qui ont pu être les leurs face à l’ampleur du massacre commis par le Hamas, nous réaffirmons notre solidarité avec ces organisations, dans l’unité de notre camp social et face aux comportements va-t-en-guerre macronistes.
Nous participerons aux rassemblements maintenus, pourvu que leurs mots d’ordre soient clairs, et sans aucune complaisance envers les tentatives d’instrumentalisation, quelles qu’elles soient.
Union communiste libertaire, le 11 octobre 2023.