Construire une riposte antifasciste sociale et populaire
Partout en Europe, la droite conservatrice et les 50 nuances de l’extrême droite réalisent le score prévu par les instituts de sondage sur fond d’abstention massive. C’est la conséquence directe des politiques d’austérité budgétaire et de libéralisation promues par l’Union européenne. Du lycée aux Ehpad en passant par le monde du travail, c’est toutes et tous ensemble, à la base, que nous allons lutter, et c’est toutes et tous ensemble que nous allons gagner !
Partout en Europe, la droite conservatrice et les 50 nuances de l’extrême droite réalisent le score prévu par les instituts de sondage sur fond d’abstention massive. L’extrême droite est désormais en position de force notamment grâce aux scores réalisés en France et en Allemagne ce qui lui permettra à la fois de s’allier ponctuellement avec le groupe conservateur PPE (dont elle a déjà fortement orienté la politique très à droite) mais aussi d’être une force de blocage. Les politiques européennes seront encore plus dures pour les classes populaires et les migrant·es.
Ce vote pour les ennemis du monde du travail et les amis du grand Capital – quoique minoritaire étant donné l’abstention – est un avertissement pour notre camp social. C’est la conséquence directe des politiques d’austérité budgétaires – destruction des services publics, remise en cause des droits sociaux et en particulier des protections sociales, tandis que de son côté la bourgeoisie s’enrichit à l’infini – et des politiques de libéralisation promues par l’Union européenne.
En France, Macron, marchepied de l’extrême droite
Le score de l’homme de paille du RN est le résultat de la violence institutionnelle contre le monde du travail. Réforme des retraites, de l’assurance chômage, augmentation du reste à charge des frais de santé et de la carence en cas d’arrêt de travail : la liste est longue des lois et projets de loi ultra régressifs et répressifs frappant de plein fouet les travailleuses et travailleurs, avec ou sans papiers. Il est aussi le résultat des nombreux discours sur l’immigration portés directement par le gouvernement, de la lutte contre le terrorisme à la constitution d’un « ennemi de l’intérieur ». Individualisant notre camp social, renforçant le camp de la bourgeoisie, Macron et son gouvernement ont largement favorisé le RN qui sera aujourd’hui le parti national le plus représenté à Bruxelles et Strasbourg.
Avec l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, Macron, se voulant disruptif, obéit en fait aux injonctions répétées du RN depuis des semaines. Il se présentait comme un barrage, il ne sera que le marche-pied de l’extrême droite.
Unir notre camp social autour d’une riposte antifasciste de masse !
La victoire du camp bourgeois réactionnaire n’est pas une fatalité. Par les contre-pouvoirs (syndicaux, associatifs et informels) nous avons les moyens de continuer à construire la solidarité qui s’était renforcée pendant la période Covid. Riposter à l’extrême droite c’est aussi faire dérailler les contre-réformes néolibérales qui nous fragilisent collectivement et individuellement : gagner du pouvoir d’achat, de nouveaux droits sociaux et stopper les projets écocides nécessite une unité de notre camp social. Au-delà nous devons également mener un combat antifasciste large pour combattre l’extrême droite partout où elle se manifeste et renvoyer ses idées dans les poubelles de l’Histoire d’où elles n’auraient jamais du sortir.
Depuis sa création, l’Union communiste libertaire est engagée dans une démarche unitaire et d’autonomie du mouvement social, continuant celles d’Alternative libertaire (AL) et de la Coordination des groupes anarchistes (CGA) : du lycée aux Ehpad en passant par le monde du travail, c’est toutes et tous ensemble, à la base, que nous allons lutter, et c’est toutes et tous ensemble que nous allons gagner !
Révolution sociale et libertaire
Union communiste libertaire, le 9 juin 2024