Bloquer le RN, préparer la contre-attaque

visuel avec le slogan suivant : front populaire face aux réactionnaires. Révolution sociale contre le capital

L’accès du RN à Matignon serait un désastre. Le rempart du moment, c’est le Front populaire. Mais fondamentalement, ce sont les luttes collectives et un mouvement social fort qui constitueront une alternative au libéralisme et au fascisme.

Ça y est nous y sommes. La menace fasciste qui montait depuis quarante ans est aux portes du pouvoir. Et elle n’y est pas arrivée seule. Les gouvernements socialistes (PS), gaullistes (UMP, LR) et libéraux (Macron) lui ont fait la courte échelle en banalisant les idées de l’extrême droite pour masquer leur politique libérale et antisociale.

Ce que ne fera pas le RN, s’il gagne :

 ramener la retraite à 60 ans ;
 ressusciter les services publics ;
 repeupler les déserts médicaux ;
 améliorer le pouvoir d’achat. Parce que tout gouvernement qui gère le capitalisme va dans son sens.

Ce qu’il fera plus assurément :

 pour masquer qu’il fait la même chose que Macron, Hollande-Valls ou Sarkozy, il va passer son temps à persécuter les « mauvais Français » (LGBTI, grévistes, écologistes…), les « faux Français » (noir·es, arabes, musulman·es…) ;
 il accentuera une politique qui profite aux riches, comme le fait Macron et comme le font ses modèles Orban, Poutine, Erdogan, Netanyahou, Meloni ;
 il cassera les services publics pour réduire les impôts des riches, il l’a prouvé en applaudissant la suppression de l’ISF ;
 il s’attaquera aux droits des femmes, notamment à l’accès à l’IVG, freinera la reconnaissance des violences sexistes et sexuelles ;
 il favorisera l’utilisation des pesticides qui empoisonnent les zones rurales, et accélérera le désastre climatique ;
 il cassera l’audiovisuel public qui gêne les grands groupes capitalistes et notamment celui de leur copain Bolloré ;
 il encouragera les crimes policiers qui vont se multiplier, tout comme les agressions des groupuscules nationalistes.


Ce que nous devons faire :

 Défendre nos droits et nos libertés, notamment celles des personnes que le RN frappera en premier (mineur·es trans, LGBTI, personnes handicapées, migrantes, musulmanes…) ;
 rejoindre toutes les initiatives populaires (assemblées de quartier, manifestations, rassemblements) pour dire non au RN, et appuyer la jeunesse dans sa mobilisation massive ;
 convaincre que le Rassemblement national est l’ennemi de notre classe.

Il nous faut renforcer les contre-pouvoirs dans les entreprises et dans les quartiers : syndicats de lutte, associations féministes, antiracistes… Mais aussi les organisations révolutionnaires, dont l’UCL. Il faut aussi poser la question de l’unification des syndicats combatifs pour être plus forts. En juin 1936, c’est la grève générale qui nous a fait gagner toutes les conquêtes sociales (semaine de quarante heures, congé payés…). Le gouvernement de Front populaire n’a fait que courir après les événements. C’est seulement un mouvement social fort qui permettra de construire une alternative au libéralisme et au fascisme.


VOTER SANS ILLUSIONS NI SCRUPULES

Plutôt qu’un gouvernement d’extrême droite, nous préférons affronter un gouvernement de gauche. Nous n’en attendons pas de changement social. Voter Front populaire est un choix tactique, il s’agit d’obtenir un répit. Quel que soit le gouvernement qui sortira des urnes, le mouvement social devra se battre pour faire avancer ses propres revendications. Front populaire face aux réactionnaires, révolution sociale contre le capital !