Palestine vivra Palestine vaincra !

Retour sur les actions des derniers jours :

Prise de parole de notre camarade lors de manifestation du 20 janvier :

Trois mois de massacres, de transferts forcés, de destructions massives : Israël bombarde, affame, tue la population de Gaza, territoire dévasté, « lieu de mort inhabitable ».

Trois mois de mobilisation des peuples de nombreux pays, dont la France, pour exiger un cessez-le feu immédiat et permanent, et que s’arrête ce nettoyage ethnique programmé.

Mais aussi trois mois de soutien à Israël de nos gouvernants qui n’ont toujours pas condamné les crimes de guerres, crimes contre l’humanité, crime de génocide commis par l’armée israélienne à l’encontre du peuple palestinien.

Car en effet l’attaque du 7 octobre, c’est aussi le résultat d’un abandon de toutes parts de la cause palestinienne. Le sentiment que toute autre issue est bouchée. Le droit international et l’ONU sont impuissants depuis toujours. Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, dans une logique de « choc des civilisations » ont cessé de mimer l’impartialité, et se sont alignés de plus en plus ouvertement sur Israël. La plupart des États arabes, tout aussi criminels, ont choisi le business et la normalisation avec Tel-Aviv. Au sein même d’Israël, les pacifistes et anticolonialistes allié·es de la Palestine ont perdu du terrain, tandis que l’extrême droite montait et accédait au pouvoir.

Oui, c’est bien un génocide qui est en cours dans la Bande de Gaza comme l’a démontré la Fédération internationale des Droits Humains dans une résolution très complète.

Le génocide est un crime dont il convient de vérifier la définition en droit : il s’entend « d’actes commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux ». Parmi ces actes, « le meurtre des membres du groupe », « la soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ».

Tout ce qu’Israël fait depuis trois mois va dans le sens de cette définition, à commencer par l’annonce du siège total auquel Israël a immédiatement décidé de soumettre les habitants, faisant qu’à Gaza, on ne meurt pas seulement des bombardements délibérés des civils, on meurt aussi de ne pouvoir boire, manger, se soigner. Israël inflige délibérément aux Palestiniens de Gaza des conditions de vie calculées pour provoquer leur destruction.

Tout est en place pour qu’il y ait un maximum de morts. Les témoins que sont les journalistes sont délibérément ciblés : 116 ont déjà été tués.

La seule réponse d’Israël lors de son procès à la Cour Internationale de Justice : il s’agirait d’une réponse juste et équilibrée à l’horreur de l’attaque du 7 octobre 2023, le pire massacre perpétré contre des juifs depuis la Shoah, qui ébranle la raison d’être de l’État protecteur. Le conseiller juridique de l’État hébreu, Tal Becker, a même été jusqu’à affirmer dès l’ouverture de l’audience « S’il y a eu des actes de génocide, ils ont été perpétrés contre Israël ». Comme si le sujet de l’audience était une OPA sur le terme de génocide, comme si chaque vie ne se valaient pas.

Et dans cette logique, les gouvernants israéliens ne saurait entendre les voix qui s’opposent dans leur pays au génocide à Gaza. Sans se leurrer sur le « sionisme de gauche », citons par exemple Ofer Cassif, député communiste israélien : « D’un point de vue juridique, c’est la justice qui devra répondre [s’il s’agit d’un génocide]En revanche, si on parle d’une définition plus générale d’un génocide, eh bien, on en voit les signes à Gaza. » Pour ces mots lucides ils se voit maintenant au cœur d’une procédure d’exclusion du Parlement : beau « modèle de démocratie au proche Orient » qu’est Israël…

Oui le procès est un levier important contre le génocide en cours. Rappelons tout de même quelque chose : Il relève de la responsabilité des États d’appliquer les décisions de la Cour Internationale de Justice. La CIJ n’ayant pas les moyens coercitifs de faire respecter ses verdicts, il reste un seul mécanisme de mise en vigueur si un pays rejette un verdict : demander une résolution du conseil de sécurité, qui est depuis toujours saboté par les États-Unis sur la question. Ainsi sans mobiliser l’opinion publique, et sans obliger nos États à agir, le génocide continuera.

Alors, par le boycott, par des manifestations, par l’information à la population, continuons à nous engager dans le combat contre le génocide, et pour une Palestine LIBRE !

Extrait vidéo de l’intervention : https://www.ouest-france.fr/normandie/caen-14000/video-pres-de-200-personnes-rassemblees-a-caen-pour-un-cessez-le-feu-a-gaza-3b17277d-ed08-4b11-9376-d54bb6ed5108