Grève générale le 7 mars, le 8 on continue, le 9 on recommence!

Après des décennies de combat, la retraite à 60 ans pour 37,5 années de cotisation était enfin obtenue en 1983. Quarante ans plus tard, il faudrait 43 ans de cotisations et 64 ans pour partir alors que la productivité des salarié·es en France est une des plus rentables au monde ? Alors que les patrons, les capitalistes n’ont jamais été aussi riches ? Alors que les seuls bénéfices de la BNP en 2022 combleraient un « déficit » organisé de longue date par le chômage, les temps partiels, les bas salaires et les exemptions de cotisations patronales !

Premier round : victoire de l’unité syndicale

Le succès des journées nationales de grève et manifestations, les multiples initiatives locales et même les sondages ont largement démontré que les travailleuses et travailleurs ne veulent pas se laisser faire. Personne n’est dupe de l’entourloupe de Macron ! Mais, sans surprise, le gouvernement fait la sourde oreille. Il va donc falloir frapper plus fort ! C’est quand les patrons diront à Macron que le prix à payer pour passer en force les 64 ans est trop élevé que le gouvernement retirera sa loi.

7 mars : le pays à l’arrêt

Il nous reste quelques jours pour préparer un 7 mars historique ! Il faut multiplier les rencontres, les débats, les AG d’entreprises, de zones industrielles, de villes et villages pour mettre vraiment la France à l’arrêt. En grève bien sûr car c’est l’arme première des travailleuses et travailleurs. Mais aussi en blocages et en sabotages si nécessaire : à la guerre comme à la guerre !

8 mars : on continue

Cette année la mobilisation pour la journée internationale de lutte pour les droits des femmes prend une coloration particulière. Les femmes, qui sont parmi les premières victimes de la réforme des retraites, sont nombreuses dans les secteurs indispensables, comme l’a montré la pandémie. La grève féministe, contre l’alliance criminelle du capitalisme et du patriarcat, sera une étape importante vers l’égalité totale et la grève générale.

9 mars : on recommence !

Tenir jusqu’au retrait de la loi va supposer des efforts. Mais la grève sera aussi un appui pour les négociations salariales, les embauches d’intérimaires et de CDD, l’amélioration des conditions de travail… Alors le 10, le 11, le 12 on continue jusqu’au retrait ! Et si les conditions ne sont pas réunies avec des collègues trop défaitistes, il reste l’option de la clé perdue, du fil débranché, des cadences ralenties, des pannes soudaines, bref : de l’arsenal traditionnel des salarié·es…

Les syndicats ont joué leur rôle pour lancer les mobilisations. C’est maintenant aux salarié·es de se décider, d’oser défier la puissance patronale et d’aller le plus loin possible pour reprendre les acquis perdus ces dernières années au fil des « réformes » successives des gouvernements Sarkozy, Hollande, Macron. Car si les capitalistes n’ont jamais été aussi riches, c’est tout de même grâce à notre travail !