25 novembre – Contre les violences sexuelles, sexistes et de genre, amplifions la lutte!
Le 25 novembre, nous manifesterons contre les violences patriarcales commises par les hommes. S’il est primordial de les pointer du doigt et de les combattre, il ne faut pas oublier qu’elles ne sont pas à comprendre comme des cas isolés mais comme la forme extrême de la domination des femmes et des minorités de genre par le patriarcat.
De l’assignation aux tâches domestiques et aux secteurs professionnels du care déconsidérés et sous payés ; du harcèlement sexuel de rue à celui de nos lieux de fête et de socialisation, de l’insulte à la main aux fesses, aux viols si peu condamnés par la société ; nous poursuivons notre combat contre ce continuum d’exploitations et de violences, contre le système patriarcal, et le système capitaliste.
Chaque année en france, les chiffres officiels viennent par eux-mêmes démentir l’instrumentalisation des VSS par l’extrême droite : une femme sur deux a déjà subi des violences sexuelles, en 2023, 136 femmes sont mortes suite à des féminicides 111 à ce jour en 2024). Dans 91% des cas de violences, les femmes connaissaient leur agresseur. Comme beaucoup, l’extême droite s’est indignée du meurtre de Philippine, mais contraiement à bien d’autres elle a omis de dénoncer le viol d’une enfant par trois pompiers, dont le procès se déroule au même moment ou celui de Dominique Pélicot, qui pendant 9 ans a orchestré le viol de sa femme par 80 personnes. Les hommes qui commettent ces crimes ne sont pas des étrangers ou des monstres inconnus de toutes et tous mais des « monsieur tout le monde », nos compagnons, nos pères, nos frères. Leurs actes ne peuvent se comprendre que dans le contexte d’un système patriarcal qui les autorise à disposer du corps des femmes. Pour rappel, le gouvernement Barnier est un véritable cortège de la « Manif pour tous » : huit ministres sont issus de ses rangs. A leur actif : Lutte contre l’ouverture du mariage aux personnes LGBT+, propos transphobes, opposition à la constitutionnalisation de l’IVG…
A l’international, les guerres rendent toujours plus vulnérables les femmes et les enfants. Elles se conjuguent aujourd’hui avec des gouvernements toujours plus réactionnaires et libéraux comme Milei en Argentine ou Donald Trump aux Etats-Unis. Dans une société américaine toujours plus clivée, les masculistes s’en donnent à coeur joie : ils fustigent les droits des personnes trans et s’attaquent à la légalité de l’avortement. Nick Fuentes, podcasteur influent, nationaliste, raciste et négationniste a ouvert les hostilités le soir même des résultats avec une vidéo intitulée « votre corps, notre choix ». La guerre contre les femmes est ouverte.
Non seulement nous dénonçons les violences des hommes sur les femmes et les minorités de genre, mais nous oeuvrons également à l’abolition du patriarcat dans son ensemble. Nous participons à endiguer l’impunité des agresseurs, notamment en appliquant des protocoles de gestion des violences sexistes et sexuelles dans nos organisations. Nous combattons l’extrême-droite et son instrumentalisation des violences patriarcales à des fins racistes. Enfin, luttons contre le capitalisme qui participe à ces violences en assignant les femmes à du travail domestique et reproductif sous le contrôle des hommes.
Inlassablement, partout où nous travaillons, où nous vivons, nous devons nous organiser, lutter, et construire un rapport de force : – Pour obtenir des avancées sociales (retraites, salaires, temps de travail, répartition des richesses etc.)
– Pour obtenir des moyens pour les assos qui luttent au quotidien contre les VSS et pour les droits des femmes et des personnes LGBTI
– Pour obtenir la regularisation de toutes les personnes exilées et sans-papiers
– Pour dénoncer le rôle de l’état français dans ces conflits,exiger l’arrêt des exportations d’armes et lutter contre la militarisation de la société
– Pour dénoncer tous les fascismes politiques et religieux dont les premières victimes sont toujours les femmes et les enfants.