★Mardi 28 mars : Vive la grève !★
La journée du 23 mars était attendue par tout le monde, avec la crainte, ou l’espoir, que le passage en force du gouvernement ne provoque une forte démobilisation. Il n’en fut rien. L’espoir reste dans notre camp. Emmanuel Macron, plus isolé que jamais, est dans la nasse !
Son arrogante intervention mardi au « 13 heures » a même jeté de l’huile sur le feu. Le déni démocratique et le mépris présidentiel ont fait descendre dans la rue de nouvelles et nouveaux manifestant·es. Et la jeunesse, grande absente des premières semaines de lutte, est venue nettement renforcer les bataillons de son dynamisme.
De manière totalement décentralisée, organisées par des structures syndicales et/ou des AG spontanées selon les localités, de multiples actions de blocages se multiplient dans un enthousiasme réel. Les voitures et camions bloqués, parfois des heures durant, manifestent généralement leur solidarité avec les blocages.
Les violences policières, les arrestations préventives abusives, les gardes à vue prolongées ont visiblement augmenté la colère sociale. Les foules en colère sont légitimes : Emmanuel Macron passe en force, elles aussi !
Dans quelques secteurs et y compris dans des entreprises privées de taille moyenne, des grèves reconductibles se poursuivent. Elles doivent recevoir toute notre attention, notre soutien financier, et notre soutien sur les piquets en particulier dans les cas de réquisition scandaleuse de salariés.
La difficulté à élargir la grève reconductible est clairement le point faible du mouvement contre la réforme. La clé principale est ici, à portée de main. Les militant·es de l’UCL y mettent toute leur énergie. Dans ce contexte, une campagne pour un référendum d’initiative partagée est non seulement une impasse mais un risque de dévoiement de la mobilisation.
Enfin l’annonce confuse de report et révision de la loi Darmanin contre les migrant·es prouve la fragilité de la Macronie. Les syndicats doivent aussi intégrer ce combat au cœur du rapport de force qui se renforce en faveur de notre camp social.