★ Faire vivre l’autonomie du mouvement social ★
[Motion d’actualité]
Le contexte politique et social français est actuellement marqué par des résultats électoraux inédits aux élections : Absence de majorité absolue pour le gouvernement libéral, gauche réformiste et présence préoccupante de député·e·s fascistes en nombre. Face au néo-réformisme de la NUPES, le mouvement social et syndical va dès maintenant devoir réapprendre et défendre son indépendance. Mais surtout, il faudra faire front contre le patronnat en favorisant l’action directe et en ne leur déléguant pas notre pouvoir d’agir. Pour cela, nous devrons convaincre notre classe que l’extrême droite ne constituera jamais un allié de circonstance.
Le contexte politique et social français est actuellement marqué par des résultats électoraux inédits aux élections. En effet, l’absence de majorité absolue pour le gouvernement libéral et la somme des groupes de gauche réformiste sont à prendre en compte pour le mouvement social, ainsi que la présence extrêmement préoccupante de député·e·s fascistes en nombre.
C’est dans ce contexte que le gouvernement annonce garder son cap de politique capitaliste pour réformer la retraite, casser le service public, etc. Les effets de la guerre en Ukraine se font sentir toujours plus, l’inflation n’a de cesse, et la pauvreté ne sera pas résolue par les quelques mesures ponctuelles et insuffisantes du gouvernement.
La configuration parlementaire oblige le gouvernement à des alliances et le fragilise. C’est une opportunité pour le mouvement social de ne plus subir la situation et de reprendre la main en instaurant un rapport de force gagnant.
Le mouvement social et syndical va dès maintenant devoir réapprendre et défendre son indépendance. En effet, Jean-Luc Mélenchon a déjà appelé à une date de mobilisation à la rentrée, choisissant de tourner le dos à la date appelée par l’intersyndicale le 29 septembre.
La stratégie traditionnelle de la social-démocratie se prétendant émanation du mouvement ouvrier au parlement est laissé de côté pour se poser en concurrence. Déjà, le traditionnel appel au « troisième tour social » s’était transformé en appel à la revanche aux législatives. Jamais encore, la NUPES ou ses figures n’ont appelé les travailleurs et les travailleuses à s’organiser dans les syndicats ou renforcer les contre-pouvoirs partout où qu’ils soient.
Pourtant, c’est cela qui permettra à notre classe de défendre ses intérêts directement. Elle devra bien sûr mettre la pression sur les député·es réformistes qui prétendent la représenter pour qu’ils et elles poursuivent le programme sur la base duquel ils et elles ont été élu·es. Mais surtout, il faudra faire front contre le patronat en favorisant l’action directe et en ne leur déléguant pas notre pouvoir d’agir.
Pour cela, nous devrons convaincre notre classe que l’extrême droite ne constituera jamais un allié de circonstance. En effet, le groupe parlementaire rassemblement national ne sera jamais un groupe d’opposition, ni à Macron, ni aux intérêts du patronat. L’histoire nous le montre, le fascisme n’a jamais défendu autre chose que la bourgeoisie qui la finance.
L’attaque des mouvements sociaux, et en particulier récemment des marches des fiertés LGBTI, ou l’attaque outre atlantique du droit à l’avortement (quasi instantanément repris en France) nous semble évidemment une preuve supplémentaire, s’il en fallait, de l’incompatibilité avec notre projet de société et la défense de nos intérêts.
L’UCL s’engage à poursuivre et amplifier les efforts unitaires aux plans local et national, à construire ces cadres larges lorsqu’ils n’existent pas ainsi qu’à faire vivre les mobilisations antifascistes partout.
L’Union Communiste Libertaire prendra toutes ses responsabilités pour faire vivre l’autonomie du mouvement social, l’antifascisme populaire, et défendre les intérêts de notre camp social à travers nos contre-pouvoirs. Nous le ferons dès maintenant et en prévision d’une rentrée sociale que nous souhaitons massive, déterminée et offensive. Nous appelons à rejoindre l’appel intersyndical de mobilisation du 29 septembre et construire dans la durée et dans sa suite, pour nos salaires, nos retraites, notre vie.